Norme 4.1 : Fournir la supervision clinique

Fourni de la supervision clinique n’est pas une compétence d’admissibilité à la profession. Cela nécessite une formation et une expérience supplémentaires. La définition des superviseurs cliniques énonce les qualifications minimales requises pour fournir une supervision clinique. Celles-ci s’appliquent que la supervision clinique soit à des fins d’inscription auprès de l’OPAO ou non. Les superviseurs cliniques doivent également être compétents pour superviser le domaine d’exercice que la personne supervisée propose aux clients.

Assumer le rôle de superviseur clinique peut être une expérience enrichissante. Ce rôle peut permettre de compléter sa pratique, de faciliter la croissance professionnelle des autres personnes et promouvoir une prise en charge sûre et efficace des clients. Il s’agit également d’une responsabilité importante. Les superviseurs cliniques sont responsables de la supervision 58 qu’ils fournissent. L’étendue de la supervision clinique requise varie en fonction de divers facteurs, y compris les suivants :

• L’expérience et la compétence de la personne supervisée : Les praticiens débutants auront besoin d’un investissement plus intensif, par exemple des réunions plus fréquentes ou plus longues.

• Que la personne supervisée soit un(e) étudiant(e) ou une personne inscrite : Les étudiants débutants dans la profession ont besoin d’une supervision étendue sur tous les aspects de leur travail. Cette responsabilité est assumée conjointement par les superviseurs cliniques et les programmes de formation des étudiants. Les inscrits ayant achevé leur formation en psychothérapie peuvent bénéficier d’une supervision clinique plus ciblée sur des domaines particuliers de difficulté ou de croissance.

• L’arrangement de pratique : Dans le cas d’une entreprise partagée ou d’une pratique partagée, les superviseurs cliniques peuvent également être amenés à fournir un certain degré de supervision administrative

La supervision clinique se caractérise par une relation formelle entre le/la superviseur(e) clinique et la personne supervisée. Les inscrits qui fournissent une supervision clinique ou qui en bénéficient sont censés disposer d’un accord écrit. Les détails des accords de supervision dépendent des circonstances particulières, notamment de l’approche thérapeutique ou du modèle de supervision utilisé. L’accord doit être signé et conservé dans les registres de toutes les parties.

L’accord comprend les éléments suivants :

1. Facultatifs : Renseignements généraux pertinents sur le/la superviseur(e) clinique et la personne supervisée (formation, désignations, approche professionnelle, etc.).
2. Buts ou objectif de la supervision clinique.
3. Responsabilités du/de la superviseur(e) clinique et de la/des personne(s) supervisée(s).
4. Clarification concernant qui assume la responsabilité finale des clients (par exemple, la personne supervisée traite-t-elle ses propres clients, les clients du/de la superviseur(e), ou les clients d’une agence ou d’une clinique?).
5. Format de supervision (individuel, dyadique ou de groupe), modalités de traitement à superviser (psychodynamique, cognitivo-comportemental, systémique, etc.), méthode d’examen du travail clinique de la personne supervisée (auto-évaluation, enregistrement vidéo, observation en direct, thématique, etc.).
6. Modalités des réunions (lieu physique ou plateforme en ligne, fréquence, durée, annulations, urgences, et frais le cas échéant).
7. Attentes concernant la communication de renseignements sur les clients et l’information des clients au sujet de la supervision clinique.
8. Dispositions concernant la confidentialité des renseignements partagés entre le/la superviseur(e) clinique et la personne supervisée.
9. Frais pour les services de supervision, le cas échéant.
10. Procédures pour :

• • Fournir une évaluation et des rétroactions; 59
  • Le contact en cas d’urgence ou en dehors des horaires prévus entre le/la superviseur(e) clinique et la personne supervisée;
  • La résolution des conflits; et
  • Le renouvellement ou la résiliation de contrat

Il est attendu des superviseurs cliniques de tenir un dossier détaillé de la supervision clinique fournie. En particulier, les dossiers devraient comporter les noms des personnes supervisées, les dates de présence, le nombre d’heures fournies, les honoraires payés, les questions discutées et les instructions données. Les dossiers de supervision clinique de groupe peuvent être conservés dans un dossier de groupe tout en conservant des dossiers individuels pour toutes les personnes supervisées vues suivies individuellement.

Il est attendu des superviseurs cliniques d’agir avec professionnalisme à l’égard des personnes supervisées. À l’instar de la relation thérapeute-client, il existe un déséquilibre de pouvoir entre le/la superviseur(e) clinique et la personne supervisée. De nombreuses normes d’exercice de l’OPAO s’appliquent par analogie à la supervision clinique. Par exemple,

• Les superviseurs cliniques sont tenus d’éviter les rôles conflictuels avec les personnes supervisées, tels que les relations duelles personnelles et professionnelles ou la supervision et le fait de superviser et de fournir un traitement à la même personne.
• L’inconduite sexuelle, l’abus d’influence et les abus à l’égard des personnes supervisées sont inacceptables.
• Les superviseurs cliniques préservent la confidentialité, sous réserve des limites convenues, des renseignements fournis par les personnes supervisées.
• Les superviseurs cliniques sont tenus de fournir des rapports obligatoires si les personnes supervisées se livrent à des pratiques dangereuses. Une « pratique dangereuse » ne désigne pas une erreur ou faute. Le fait de partager ses erreurs et d’en tirer des leçons est une partie acceptable du processus d’apprentissage d’une personne supervisée. Le terme « pratique dangereuse » fait plutôt référence à une faute professionnelle ou à une incompétence qui expose les clients à des risques.

De plus, les superviseurs cliniques doivent avoir une conscience accrue de leurs propres capacités et de leur utilisation de soi afin de s’assurer que tant eux que les personnes qu’ils supervisent, exercent dans leurs domaines de compétence. Les superviseurs cliniques ont la responsabilité éthique de demander une consultation ou une supervision pour leur propre supervision en cas de besoin en ce qui concerne le transfert ou le contenu qui ne relève pas leur spécialité.

Les PA supervisent une variété de personnes, par exemple le personnel de bureau et de communication. Il incombe au PA de superviser tout ce qui est fait en son nom. Certains PA peuvent superviser cliniquement des praticiens non réglementés, tel que des conseillers en toxicomanie ou des intervenants auprès des enfants et des jeunes. Dans de tels cas, les inscrits 60 doivent s’assurer que les praticiens non réglementés ne sont pas présentés à tort comme des psychothérapeutes et ne se livrent pas à l’acte autorisé de psychothérapie.